Par Khaled TEBOURBI
Des images d'un autre temps nous sont servies par les deux chaînes nationales. Noir et blanc, «débuts couleur», des documents d'époque surtout, et des moments d'art que beaucoup d'entre nous(les seniors, en particulier)croyaient perdus à jamais. On est «cloué» d'émotion à la(re)découverte d'un documentaire relatant le passage des grandes voix du Machreq dans les années 60-70. Quelle grandeur et quelle chance ce fut pour notre pays ! En y pensant, aujourd'hui,on se dit que l'histoire s'écrivait,là,devant nous,parmi nous, «entre nous» sans que l'on n'en eut trop idée. Mêmes sentiments avec «Mathaf el aghani» de feu Abdelmajid Ben Jeddou , et l'épisode de «Lahn wa kalima» du regretté Khaled Tlatli. Et davantage, à coup sûr, avec la rediffusion d'une soirée concert au palais de Carthage où Bourguiba était enjoué et heureux, Othman Kaâk et Ben Jeddou ,impressionnants d'érudition,et l'icône de la danse masculine, l'inénarrable Hamadi Laghbabi, tout simplement superbe déguisé en «zouffri», exécutant un «zendali» d'un raffinement et d'une force suggestive dignes du meilleur ballet.
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