Lentement mais sûrement, le procès tant redouté des pro-Gbagbo s'achemine vers son terme. En effet, les dernières plaidoiries de la partie civile ont eu lieu hier, 3 mars 2015, suivies des réquisitions du procureur de la République de Côte d'Ivoire contre les 83 accusés. Dix ans de prison ferme, ont été requis contre l'ex-Première dame Simone Gbagbo, 5 contre Michel Gbagbo, 24 mois à l'encontre du président du Front populaire ivoirien (FPI), Pascal Affi N'Guessan et Geneviève Bro Grébé, leader des femmes patriotes.
D'autres réquisitions moins lourdes ont aussi été prononcées contre d'autres ex-caciques du régime déchu, à l'image de Gilbert Marie Aké N'Gbo, ancien premier ministre de Laurent Gbagbo. Le parquet général a requis 17 mois d'emprisonnement à l'encontre de ce dernier. En attendant que le verdict final soit prononcé, on peut, d'ores et déjà, affirmer que ces réquisitions, à tous égards, n'ont rien d'arbitraire. Certes, les avocats de la défense les jugent excessives et dénoncent un procès des vainqueurs. Mais au regard des charges retenues contre les prévenus, atteinte à la sûreté de l'Etat notamment, on peut, sans risque de se tromper, dire qu'on est loin du procès de Nuremberg.
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