Au Burundi, le Collectif contre la vie chère, composé de quelque 1 500 ONG locales et syndicats, demandait depuis janvier au président Pierre Nkurunziza de renoncer à une nouvelle taxe sur les appels téléphoniques et de diminuer le prix de l'essence, en vain. Il a décidé d'engager le bras de fer en appelant à la grève générale à partir de ce jeudi.
Le Collectif contre la vie chère au Burundi ne cache pas son amertume, car le président burundais est resté sourd jusqu'ici à ses appels répétés. Il a envoyé une première lettre à la mi-janvier et n'a jamais eu de réponse. Une deuxième fin janvier, portant sur les mêmes revendications, avait subi le même sort et même les préavis de grève déposés fin février n'avaient pas fait bouger le gouvernement burundais. Il a fallu que la menace d'une grève générale, programmée à partir de jeudi, se précise pour que les choses avancent enfin au Burundi.
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