Dénoncer les auteurs des actes de corruption ne peut se concrétiser qu'en assurant effectivement la protection de ceux qui prendront leur courage à deux mains pour dévoiler ce qu'ils savent, preuves à l'appui
La corruption en Tunisie n'est pas une évidence, certes. Mais bien une réalité palpable. C'est aussi un phénomène ravageur qui ne cesse de gagner en ampleur, rongeant, sans coup férir, les rouages de l'administration. Pas plus tard que la semaine dernière, les contrôleurs publics ont tiré la sonnette d'alarme sur le comportement corrompu élevé à un état de mal endémique. Leur étude sur ce fléau a brossé un tableau noir, où des chiffres chocs révèlent l'impact «banalisé» de la corruption. C'est que 27 % des Tunisiens reconnaissent avoir payé, pour une raison ou pour une autre, des pots-de-vin ayant atteint, l'année dernière, 450 millions de dinars.
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