Burkina Faso: Sondage d'opinion - des journalistes formés à la qualité

L'Institut de recherche et de sondage Apidon (IRSOA) de Apidon academy of science (2AS) a organisé une formation au profit des journalistes, le samedi 14 mars 2015 à son siège sis à Karpala à Ouagadougou, sur le thème : « Comment apprécier la qualité d'un sondage d'opinion ».

Dans la perspective des élections de 2015-2016 au Burkina Faso, plusieurs structures de la place se lancent dans des sondages d'opinion politiques dont les résultats qui ne sont parfois pas fiables, sont publiés par les médias. Cette situation inquiète l'Institut de recherche et de sondage Apidon (IRSOA) de Apidon academy of science (2AS) qui a pris la juste mesure de doter les journalistes de capacités à apprécier la qualité des données statistiques de sondage d'opinion avant de les publier. De ce fait, une vingtaine de journalistes, venus de différents organes, ont été formés au siège de 2AS, le samedi 14 mars 2015 à Ouagadougou au thème : «Comment apprécier la qualité d'un sondage d'opinion ». L'objectif visé est de permettre aux hommes de médias de publier en toute âme et conscience, des informations fiables et utiles pour l'opinion publique. « Cette formation vise à mettre les uns et les autres sur les mêmes niveaux d'information sur la question des sondages. Comme de plus en plus on entend parler de sondage d'opinion politique, on a jugé opportun de réunir ceux qui diffusent l'information autour de la question pour développer largement le sujet de telle sorte qu'ils puissent en diffusant l'information, savoir de quoi il s'agit et quelle est la qualité des informations diffusées », a indiqué le chargé des études et formations de 2AS, Yannick Farma. Ainsi, le formateur, l'ingénieur-statisticien-économiste, Souleymane Ouédraogo, a fait savoir aux participants que c'est la méthodologie utilisée qui définit la qualité d'un sondage d'opinion. Terme qu'il a défini comme une consultation d'une partie de la population (échantillon) en vue de recueillir leurs avis ou leur position sur un ou des thèmes précis à un moment donné. «Il faut prendre avec réserve les résultats de sondage tant qu'on n'a pas certaines données. La qualité d'un sondage dépend de la qualité de l'échantillon retenu, de la justesse des données collectées et de l'efficacité des méthodes statistiques utilisées », a-t-il martelé avec insistance. Il a souligné que pour le technicien, le sondeur a l'obligation de tenir les utilisateurs informées de la portée et des limites des statistiques qu'il livre. Car dans les pays à faible taux d'alphabétisation, si cela n'est pas fait, les résultats peuvent avoir des répercussions graves sur la population et sur la stabilité du pays. Il a pris l'exemple du sondage d'opinion politique réalisé par une structure française qui donnait la victoire à Laurent Gbagbo au soir des élections. Un sondage qui a beaucoup favorisé, selon les explications de M. Ouédraogo, la crise que la Côte d'Ivoire a connue. Les journalistes qui sont repartis chacun avec une attestation, ont positivement apprécié l'initiative qui, selon eux, va leur permettre d'être plus regardants sur ces questions

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