On les croyait définitivement vaincus, mais voilà qu'hier vers 5 heures du matin, des éléments du M 23 se sont rappelés à la mémoire collective par des actes d'une sauvagerie qui n'a d'égale que dans cette partie de la RDC. Où la vie d'un homme ne tient qu'aux caprices de certaines couches des Congolais qui ont choisi les armes pour faire entendre leurs causes ou celles de leurs commanditaires tapis dans l'ombre de Kampala et de Kigali.
Cinq hommes ont été tués hier par des hommes en armes. Il s'agit, entre autres, de hauts responsables civils et militaires qui ont commis le crime de vaquer à leurs occupations quotidiennes, celles de veiller à la sécurité de leurs administrés respectifs. Tôt le matin, ces compatriotes, dont le chef de groupement de Jomba, le nommé Alphonse Nduhirahe et son garde du corps, un commandant de l'armée congolaise, le chef de la police de Bunagana et un membre des services de sécurité de cette localité qui se dirigeaient pour boucler un hôtel afin de vérifier des allégations selon lesquelles des personnes susceptibles de troubler l'ordre public s'y cachaient ont été surpris par des hommes en armes qui les ont abattus sans crier gare avant de s'évanouir dans la nature sans laisser des traces. L'incident a eu lieu vers 5 heures du matin, a-t-on appris des sources proches de la société civile locale.
...