Les femmes africaines doivent dépasser le stade du microprojet

28 Mars 2015
communiqué de presse

Les femmes en a ras le bol d'être reléguées aux micro projets. Annoncés à l'occasion du dernier sommet du Forum Mondial des femmes parlementaires (WIP), ces propos ont fait l'objet d'un puissant rappel aujourd'hui à Addis-Abeba, à l'occasion d'une discussion de haut niveau sur la place des femmes dans l'Agenda 2063.

Prononcés au nom la Présidente de la Commission de l'Union africaine, Dr Nkosazana Dlamini Zuma par l'Ambassadeur Lazarous Kapambwe, Conseiller Spécial de la Présidente, ces propos ont déclenché une discussion passionnée au terme de laquelle les participants ont convenu que l'inclusion financière des femmes dans les processus de développement serait indispensable pour rendre l'Agenda 2063 utile aux yeux des femmes.

« Nous voulons que la campagne sur l'inclusion financière [des femmes] franchisse un nouveau stade en mettant l'accent sur la budgétisation d'Etat sensible au genre, l'accès des femmes et des jeunes aux marchés publics, la création d'un instrument financier visant les femmes africaines et la mise en place de partenariats avec des institutions financières telles que les banques, les fonds de capitaux privés, les institutions de financement du développement et les compagnies d'assurance pour promouvoir l'accès des femmes au financement », a déclaré la Présidente de l'UA.

Ces propos n'ont laissé personne indifférent dans la salle, au point que les conférenciers ont estimé que l'Agenda 2063 devrait inclure des objectifs relatifs à l'inclusion des femmes dans le développement des produits à travers l'accès aux crédits de bail et au financement de franchises, et la participation stratégique des femmes aux chaînes de valeur ajoutée. Ils ont ajouté que l'Agenda 2063 devrait donner la priorité aux produits financiers et aux institutions qui soutiennent les femmes, en particulier dans les zones rurales, de manière à améliorer la productivité agricole et mettre en place des entreprises agricoles.

Les participants ont salué le rôle leader des femmes dans le secteur informel, appelant les gouvernements à bien peser le pour et le contre avant d'appliquer leurs projets d'imposition fiscale dans ce secteur, qui constitue un gagne-pain pour des groupes déjà défavorisés, mais qui jouent un rôle fantastique dans la préservation de la cohésion sociale.

A l'occasion de cette rencontre, les participants ont également évoqué d'autres priorités pour l'Agenda 2063 dont la nécessité d'adopter davantage de lois inclusives, particulièrement concernant la propriété des biens et l'héritage, les droits des femmes à la santé, et notamment la santé reproductive, le financement de la recherche sur les problématiques de développement spécifiques aux femmes, une révolution dans le domaine de l'éducation, particulièrement en l'éduction donnée aux femmes et hommes, notamment en matière de science et de technologie, la promotion des femmes aux positions de leadership, et une meilleure coordination entre les groupes qui militent en faveur de l'évolution des femmes.

Publié conjointement par la CEA et la CUA

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