Burkina Faso: Des militaires radiés veulent marcher sur Kosyam

Kantigui qui fouine partout, a eu vent d'une information qui ne le rassure pas du tout. Il a appris, en effet, que des militaires radiés en 2011 veulent donner de la voix, par une marche sur le palais présidentiel de Kosyam, ce jour mercredi 1er avril même. Des informations parvenues à Kantigui, une centaine de ces ex-militaires se serait réunie dans la nuit d'hier au stade du 4-Août, à Ouagadougou, pour opérer les derniers réglages de la descente sur Kosyam. Le rassemblement, a-t-on appris, est prévu à la place de la Nation à 6h. Mais à ce qui se raconte, certains ne seraient pas pour cette méthode de revendication qui, pour eux, n'est pas de nature à stabiliser une Transition déjà fragile. Eux, ils proposeraient une approche beaucoup plus pacifique. En tous les cas, il ressort clairement que la soldatesque rayée de la liste des Forces armées nationales à la suite de la mutinerie de 2011, n'est pas contente et entend le faire savoir aux autorités de la Transition. La source de Kantigui l'a informé que ces militaires disent avoir tenté vainement de rencontrer le Premier ministre au sujet de leurs préoccupations. Kantigui, qui est épris de paix, appelle de tous ses vœux les parties à privilégier le dialogue.

Il est parvenu à Kantigui que l'Union régionale des producteurs semenciers du Centre-Sud (URPS/CS), à la suite du renouvellement de son bureau, en février 2014, n'a toujours pas accès aux locaux de son siège basé à Manga. Cette situation regrettable et préjudiciable aux activités de l'Union, selon les sources de Kantigui, s'expliquerait par le refus de son ancien président, Adama Ouédraogo, de passer le témoin. Celui-ci, indique-t-on, détiendrait toujours, par devers lui, les clés des bureaux de la structure. Du reste, Kantigui a ouï dire que ce fut au forceps que le nouveau bureau aurait été installé, puisque Adama Ouédraogo et son équipe, en fin de mandat, auraient refusé de renouveler, en son temps, le bureau. Tout compte fait, les actuels membres de l'Union, reconnus par les autorités régionales et centrales mènent, autant que faire se peut, leurs activités tout en essayant de trouver une solution rapide à la situation. Par ailleurs, à en croire des sources bien informées, l'affaire suivrait son cours auprès des autorités judiciaires afin de permettre à la structure de disposer de ses bureaux des mains de son ancien président. Kantigui, pour sa part, mesurant l'importance de cette structure faîtière pour le monde paysan et agricole, estime que les autorités compétentes se saisiront très vite du dossier car, foi de Kantigui, le bien-être des acteurs du domaine, dans la région, en dépend.

...

AllAfrica publie environ 400 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.