Entre mendicité et corruption, il n'y a presque plus de limite dans les maisons commerciales, l'administration, sur la voie publique, dans les écoles et même dans les hôpitaux de Kinshasa. Désormais, tout service, si petit soit-il, est assorti d'une demande d'argent. Le pourboire devient quasiment une obligation, ont constaté des reporters de Radio Okapi jeudi 2 avril.
Agent de l'Etat, agent de sécurité, policiers, commis au parking, portier d'hôpital ou de magasin... , rares sont ceux qui ne demandent plus la monnaie. Les demandes se présentent parfois sous forme de salutation insistante, d'au-revoir qui n'en finit pas. Les plus entreprenants ont développé des astuces pour formuler de telles demandes: «chef, voudriez-vous nous laissez un Coca ?», «Vous avez fait de bons achats, mais nous attendons seulement de l'eau», «pouvons avoir le transport ?» ou «pensez-nous aussi», etc.
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