Le débat sur la réduction du mandat du président de la République de sept à cinq occupe le devant de l'actualité politique sénégalaise. Si Moustapha Cissé Lô et Jean Paul Dias sont les plus constants dans la défense d'un septennat, nonobstant la volonté solennellement exprimée, répétée et réaffirmée de Macky Sall, la sortie du ministre de la Gouvernance locale, du Développement et de l'Aménagement du territoire, porte-Parole du Gouvernement, Oumar Youm, lui donne plus de tonus. Si le dédit semble très peu probable, l'APR, avec la bénédiction de son président Macky Sall, n'écarterait pas l'idée de battre campagne pour le NON. Une hypothèse qui serait sans conséquences, selon Mame Less Camara. Dans un entretien accordé à Sud Quotidien, le journaliste, formateur, analyste politique, est formel. «Il n'y a pas de rabiot dans un mandat démocratique», déclare-t-il, en précisant que «la réduction du mandat est un problème d'honneur» auquel le Chef de l'Etat est contraint de se plier, s'il ne veut pas ruiner ses chances de second mandat.
Depuis un certain temps, des voix, au sein de l'APR, s'élèvent pour manifester leur désaccord, par rapport à la réduction du mandat du Président Sall de sept à cinq, comme il l'avait lui-même promis et répété à plusieurs reprises dans des moments solennels. La dernière en date, c'est celle d'Oumar Youm, porte-parole du gouvernement . Faut-il y voir une instrumentalisation savamment orchestrée par le Chef de l'Etat pour demander aux Sénégalais de voter NON. Et quelles peuvent être les conséquences si un tel scénario venait à se produire?
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