Dans bien des pays africains et notamment ceux des Grands lacs et de l'Afrique centrale, les échéances électorales sont vécues par les populations avec la peur au ventre. C'est le cas du Burundi de Pierre Nkurunziza.
En effet, à quelques encablures de l'élection présidentielle, ce dernier entretient un flou artistique sur ses véritables intentions. Mais le simple fait d'afficher cette attitude est suffisamment révélateur du plan qu'il est en train d'ourdir contre les accords d'Arusha qui, en principe, lui interdisent de rempiler pour un 3e mandat. Si Nkurunziza se sentait lié par la signature qu'il avait apposée sur ce document, il aurait coupé court à toutes les suspicions par une prise de parole publique, allant dans ce sens et ce d'autant plus que les choses sont devenues imminentes. La preuve qu'il n'est pas dans cette logique est non seulement le silence parlant qu'il observe sur son éventuelle participation à la compétition, mais également les actes posés par ses partisans.
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