Le 14 avril 2014, la secte islamiste Boko Haram réussissait un exploit inédit à Chibok, dans le Nord-Est du Nigeria : l'enlèvement de 276 lycéennes, au nez et à la barbe des forces de sécurité nigérianes. Cette action spectaculaire de la secte avait provoqué l'émoi dans le monde entier, principalement parce que dirigée contre des enfants. Et la mobilisation internationale qui s'en était suivie, avait laissé croire qu'Abubakar Shekau et sa bande de criminels avaient franchi le Rubicon et que leurs jours étaient comptés. Mais un an après, toujours pas de traces des disparues.
Le mystère reste entier. Et c'est là que le bât blesse. Car, si cette situation traduit l'incurie de la classe dirigeante nigériane, elle n'en reflète pas moins l'impuissance voire une certaine lâcheté de la communauté internationale qui, passés les premiers moments d'émotion, semble avoir abandonné ces enfants à leur triste sort. Est-ce parce que ce sont des enfants africains ? En tout cas, il est inimaginable qu'aujourd'hui, une telle situation puisse se produire en Europe ou en Amérique et que l'on mette tant de temps sans aboutir à des résultats.
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