La BAD aide à développer les infrastructures agricoles

8 Mai 2015
Contenu d'un Partenaire Premium
African Development Bank (Abidjan)
communiqué de presse

Lors de sa réunion hebdomadaire, le Conseil d'administration du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD) a approuvé, le 29 avril 2015, un Projet d'appui au pôle de croissance de Bagré (PAPCB), au Burkina Faso. Montant de l'aide octroyée à ce projet, qui sera déployé sur cinq ans : 16,4 milliards de FCFA (soit 30,4 millions de dollars EU), qui serviront à développer des infrastructures et des chaînes de valeur agricoles.

Parmi les principales réalisations du projet, figurent le prolongement sur 22 km du canal primaire en rive droite, la réalisation d'un réservoir tampon d'une capacité de 114 000 m3, l'aménagement d'un périmètre irrigué destiné aux petits producteurs (924 ha), la réhabilitation de 1 200 ha en rive droite, ainsi que la construction d'infrastructures de stockage, de transformation et de commercialisation.

Le projet aidera à accroître la productivité, les productions et les revenus agricoles, de façon durable, des hommes, des femmes et des jeunes. Il contribuera au développement des chaînes de valeur des filières (riz, maïs et produits maraichers) identifiées comme porteuses par la stratégie du gouvernement burkinabé.

La zone d'intervention du projet se trouve à environ 250 km de Ouagadougou et à 30 et 50 km respectivement des frontières du Ghana et du Togo. Tenkodogo est la plus importante ville à proximité de la zone du projet. Elle est située à 45 km du barrage de Bagré et comptait, en 2013, une population estimée à 155 000 habitants environ. Le projet interviendra en rive droite du fleuve Nakanbé, à l'aval du barrage de Bagré, venant ainsi compléter les interventions en cours sur la rive gauche (financées par la Banque mondiale).

Le PAPCB touchera de manière directe trois catégories de bénéficiaires : les paysans, dont 903 affectés par le projet sont réinstallés dans un nouveau périmètre irrigué et 1 200 au niveau d'un périmètre irrigué existant - soit un total de 2 103 petits exploitants ; les jeunes promoteurs agricoles au nombre de 116, dont 96 fils/filles d'agriculteurs de la zone du projet et 20 diplômé(e)s d'établissements de formation agricole ; et 3 opérateurs privés, bénéficiaires d'un périmètre irrigué de 1 270 ha. Ce sont, au total, quelque 13 300 personnes (dont environ 4 000 femmes) qui bénéficieront du projet PAPCB de façon directe.

La conception du projet privilégie l'approche chaîne de valeur, mettant un accent particulier sur la transformation et la commercialisation des produits. La dimension du genre est également prise en compte, avec l'implication des femmes et des jeunes, notamment les diplômé(e)s.

Le projet Bagré remonte aux années 1970, quand les premières interventions de l'Etat visaient le développement économique des zones libérées de l'onchocercose - une maladie parasitaire dite aussi "cécité des rivières". Bâti en 1994 sur le fleuve Nakambé, le barrage a une capacité de 1,7 milliard m3. Il dispose en son aval de 3 380 ha de périmètres irrigués actuellement en exploitation. Le PAPCB contribuera à la stratégie du gouvernement burkinabé basée sur une approche de pôles de croissance, dont relève la mise en œuvre de ce projet de pôle croissance de Bagré - jugé hautement prioritaire par les autorités en charge de la transition politique du pays. Il sera exécuté en synergie avec les activités en cours dans la zone ciblée, financées par le Groupe de la Banque mondiale.

D'un coût total estimé à 20,4 milliards de FCFA (soit 37,7 millions de dollars EU), le projet sera financé grâce à un prêt de 11,7 milliards de FCFA (21,7 millions de dollars) du Fonds africain de développement (FAD), qui a également octroyé un don de 4,7 milliards de FCFA (8,7 millions de dollars), outre les contributions du gouvernement et des bénéficiaires, d'un total de 4 milliards de FCFA (soit 7,2 millions de dollars EU).

AllAfrica publie environ 400 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.