Au Burundi, Pierre N'Kurunziza a retrouvé son fauteuil mais il est encore loin de retrouver la sérénité nécessaire pour bien s'y installer. En effet, les manifestations de rue ont repris de plus bel et la population burundaise semble plus que jamais déterminée à envoyer le dictateur en enfer.
Passée la déception de l'échec du coup d'Etat, qui semblait lui offrir un raccourci pour se débarrasser de NKurunziza, le peuple burundais, après avoir enterré ses martyrs, revient avec plus de détermination pour obtenir, par la voie de la contestation, le retrait de la candidature de NKurunziza pour un troisième mandat. Tout porte à croire que ce deuxième round pourrait déboucher sur la fuite du dictateur. Cela est d'autant plus probable que le sang des martyrs de cette insurrection alimente désormais le courage de ceux qui hésitaient encore et grossit les rangs de ceux qui se disent qu'ils n'ont plus rien à perdre dans un affrontement avec la milice du dictateur. Seulement voilà, NKurunziza n'est pas un apprenti dictateur. Il est plutôt un dictateur achevé. Et en tant que tel, il ne lâchera jamais « le morceau », tant qu'il lui restera une narine pour respirer l'air de Bujumbura.
...