Le processus de pacification de l'Est de la République démocratique du Congo piétine de nouveau. Environ 300 personnes ont été tuées depuis octobre 2014 par des présumés rebelles ougandais de l'Alliance des forces démocratiques (ADF-NALU) au Nord-Kivu. De même, le Bureau de coordination des affaires humanitaires relève que 900 ménages sont en situation difficile à Masisi dans la même partie du pays tandis que 20.000 déplacés manquent d'abris à Kilwa Kasenya et 35.000 personnes fuyant des atrocités ont besoin d'assistance à Malemba Nkulu . Le regain de violence est tel que des associations humanitaires menacent de suspendre leurs activités privant ainsi d'assistance 275.000 déplacés internes, au moment où plusieurs organisations humanitaires ont déjà suspendu leurs activités sur l'axe Oïcha-Irengeti au nord de la ville de Beni .
Les évêques des six diocèses de la province ecclésiastique du Kivu ont haussé le ton, samedi dernier, pour dénoncer le retour de la violence qui cause ce désastre. Dans une lettre publiée le même jour, ils ont demandé au président de la République de pacifier tout le pays notamment l'Est de la RDC pour faciliter l'organisation des élections apaisées prévues en octobre 2015 dans le cadre des élections des représentants locaux et en novembre 2016 dans le sillage des scrutins présidentiel et législatif. Tout en dénonçant « l'affairisme » qui pousse certaines autorités politiques et militaires à ne pas inscrire la sécurité, la paix et l'intégrité territoriale au rang de leurs priorités. T
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