Malgré sa robustesse sur la dernière décennie, la croissance économique africaine n'a pas généré d'emplois pour les jeunes, dont des milliers meurent en voulant traverser la Méditerranée. Pour une croissance inclusive, le Représentant résident de la Banque africaine de développement au Sénégal plaide pour la mise en valeur des ressources naturelles sur le continent pour éviter d'exporter les potentialités de création d'emplois vers l'Europe ou l'Asie.
La croissance économique africaine, même élevée durant la dernière décennie, n'est pas inclusive et n'a pas permis de créer des emplois pour permettre aux populations de sortir de la pauvreté. Fort de constat, le Représentant résident de la Banque africaine de développement au Sénégal pense que les économies africaines doivent opérer une transformation structurelle pour aller vers des activités plus productives capables d'engendrer des emplois de qualité pour les jeunes, notamment ceux âgés de 15 à 25 ans qui représentent plus de 60 % de la population du continent et 45 % de la main d'œuvre totale. Pour ce faire, Mamadou Lamine Ndongo, qui faisait face à la presse, hier, au lendemain de l'élection d'un nouveau président de l'institution, suggère de mettre en valeur les ressources naturelles du continent au lieu de les exporter vers d'autres continents. «Nous sommes en train d'exporter de l'emploi en exportant les matières premières. On doit changer les choses», dit-il. Non sans alerter sur ce fléau que constitue le chômage des jeunes comme en attestent ces catastrophes en Méditerranée avec des milliers de jeunes africains qui la traversent dans des conditions déplorables.
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