L'Union africaine estime que la Cour pénale internationale ne s'intéresse qu'aux Africains depuis son lancement en 2002.Le torchon brûle entre l'Afrique et la Cour pénale internationale (CPI).
Le 25e sommet de l'Union africaine (UA) tenu en ce mois de juin 2015 à Johannesburg en Afrique du Sud a donné une fois de plus l'occasion de comprendre à quel point la fracture entre les deux camps est profonde. La demande formulée par la CPI au pays hôte d'arrêter le président soudanais en séjour sur son territoire n'a pas reçu d'écho favorable. M. Béchir est retourné dans son pays sans en être inquiété. Comme pour davantage enfoncer le clou, Pretoria a fait savoir mardi dernier lors d'un débat parlementaire son intention de réclamer des réformes de la CPI. Obed Bapela, ministre adjoint des Affaires traditionnelles, qui s'exprimait au nom du gouvernement sud-africain, a affirmé devant les députés que si ces réformes n'étaient pas acceptées, son pays n'aurait pas d'autre choix que de reconsidérer son adhésion à la CPI.
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