En République démocratique du Congo (RDC), plus de cent jours après l'arrestation du graphiste Yves Makwambala et de l'activiste Fred Bauma, ces derniers ont comparu, vendredi 26 juin, pour la deuxième fois, devant la justice. Ils sont accusés « d'avoir fait partie d'une bande organisée dénommée Filimbi Ekoki pour attenter à la vie ou la personne du chef de l'Etat, changer, interrompre ou détruire le régime constitutionnel ». Ils ont été arrêtés après voir participé à une réunion avec des militants des mouvements sénégalais et burkinabè de « Y'en à marre » et du « Balai citoyen », le 15 mars dernier. Selon leur défense, il s'agit d'accusations politiques. Elle a demandé, vendredi, l'annulation de tous les procès verbaux établis pendant leur détention.
Pour les avocats de la défense, il est impossible de démarrer le procès sur le fond tant qu'il y a des vices de procédure à régler. Comme exemple, il cite les procès verbaux des interrogatoires qui ont été établis, alors que les deux prévenus ne bénéficiaient pas de l'assistance d'un avocat. Un droit pourtant garanti par la Constitution.
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