Sabotage économique, divulgation de fausses nouvelles et association de malfaiteurs. Telles sont les accusations portées sur Rado Rabarilala, cinq autres pilotes et un mécanicien, qui sont les meneurs de grève au sein de la compagnie Air Madagascar.
Sept grévistes ont été convoqués le week-end dernier à la Police économique à Anosy, suite à une plainte déposée par le Secrétariat Général du ministère du Tourisme, des Transports et de Météorologie. Le meneur, Rado Rabarilala, a été enquêté le samedi de 16h jusqu'à 23h, et a été mis en garde à vue, d'après les informations fournies par son avocat, maître Maka du Cabinet Willy Razafinjatovo. « Sur les trois accusations, le premier chef d'inculpation portant sur le sabotage économique est le plus grave car il induit une atteinte à la sûreté de l'Etat. Mais lorsque l'on parle de sabotage, qui devrait-on désigner ? Les responsables qui pratiquent une mauvaise gestion ou ceux qui dénoncent ce mode de gestion ? Pour l'heure, c'est le meneur de grève qui est en garde à vue », a-t-il avancé, lors d'une rencontre avec la presse hier, à Anosy. En effet, suite à la décision prise par la Police économique, les avocats de Rado Rabarilala ont voulu obtenir une main levée, pour libérer le meneur de grève jusqu'au jour du déferrement de l'affaire au parquet du tribunal.
...