Si le mouvement des gabonais pour Ali Bongo Ondimba (MOGABO) a su resté silencieux (ou c'était peut-être une hésitation), le groupe "Héritage et Modernité", le nouveau-né du PDG, semble bien être plus courageux que son ainé. Le week-end écoulé, le tout dernier mouvement issu du parti au pouvoir depuis 1968 au Gabon a jeté le pavé dans la marre. Jusque-là, le « grand parti de masse » lavait, tant bien que mal, son linge sale en famille ; désormais, et ce depuis ces dernières années, les héritiers politiques d'Omar Bongo Ondimba semblent bien décidés de porter leurs querelles sur la place public, voire plus loin, sur la scène internationale.
Parmi-eux, ceux qui refusent de regarder la réalité en face feront une fois encore l'autruche, en considérant la création de "Héritage et Modernité" comme « un non-événement » ; les choses paraissant pourtant bien claires. Les élus et les cadres regroupés dans ce clan-là, disent être marginalisés. Quand on est mis à l'écart, soit on reste silencieux et l'on subit les humeurs des plus forts dans le silence, soit on abandonne en quittant définitivement le groupe, pour s'exprimer ailleurs, comme cela a pu être observé dans ce parti depuis 2009. Or, "Héritage et Modernité" a décidé de créer une troisième option ; celle de rester et de parler.
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