Longtemps dénoncé par les militants des droits de l'Homme, de même que par de nombreux avocats, le recours à la détention préventive vient de faire l'objet de changements significatifs, de façon à réduire au minimum sa durée. Cela à la faveur d'une nouvelle ordonnance, publiée dans le dernier Journal Officiel. Comme l'avait donc promis le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Tayeb Louh, le code de procédure pénale, examiné et révisé par une équipe d'experts, le nouveau texte réduit au minimum la durée de détention préventive.
Aussi, les magistrats ne doivent-ils y recourir que pour des cas «exceptionnels», c'est-à-dire quand il y a nécessité absolue de le faire comme, par exemple, lorsqu'il y a risque majeur de fuite de l'inculpé. Jusque-là, c'était presque une règle, imposée par des magistrats qui font dans la facilité. Un recours «excessif», «abusif», souvent dénoncé par des avocats et des associations des droits de l'Homme qui n'ont eu de cesse de militer pour la révision du texte le réglementant, et ceux-ci viennent d'obtenir gain de cause. Ainsi, rapporte l'APS, un nouveau texte de loi relatif aux procédures pénales a été publié dans le dernier numéro du Journal Officiel.
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