Certes, l'annonce le 24 juin dernier, par M. le président de la République, commandant en chef des forces armées, d'organiser une consultation nationale pour améliorer le cadre juridique du «Service national» est un pas, le premier du genre depuis 2011, dans la bonne direction. Cependant, c'est une décision, à mon avis pas suffisamment ambitieuse, car l'objet de la consultation ne couvre qu'une composante, importante certes, d'un thème plus global, celui de la « Défense et sécurité nationale ».
Vu l'évolution de la situation sécuritaire dans la région et à l'intérieur du pays, dominée par la menace terroriste, les efforts doivent se concentrer plutôt sur l'élaboration d'une politique de défense traduisant une volonté nationale clairement affichée, laquelle politique de défense serait traduite dans les faits par un système de défense articulé autour d'une «Armée citoyenne», à même de faire face aux menaces et risques non seulement immédiats, mais aussi potentiels, et ce, pour la vingtaine d'années à venir. Il est à rappeler que la politique de défense est la réponse nationale au niveau politique aux menaces, elle définit les grandes orientations de la politique étrangère de défense, les formes de coopération internationale militaire; le type d'armée à mettre sur pied, de conscription ou de métier et son volume; le rôle des différentes composantes de la société et évidemment celui du citoyen, ainsi que les moyens et sacrifices à y consentir par la collectivité et aussi par le citoyen, dont le service national.
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