Le 16 juillet 2015, Alkarama a soumis sa contribution au Comité contre la torture (CAT) en vue de l'adoption par celui-ci de la liste de questions qui seront adressées à la Tunisie en novembre 2015, suite à la ratification par l'État de la Convention contre la torture et autres peines ou traitements, cruels, inhumains ou dégradants (UNCAT) le 29 juin 2011. Après cette première étape, la Tunisie devra apporter ses éléments de réponse en vue de son troisième examen par le Comité en 2016.
Dans sa soumission, Alkarama a mis l'accent sur la pratique systématique et persistante de la torture, en particulier à l'égard de personnes soupçonnées ou accusées de terrorisme, une pratique systématique en particulier lorsque le suspect est placé en garde à vue et coupé de tout contact avec l'extérieur pendant 6 jours, hors de toute protection de la loi. Hormis les instruments internationaux ratifiés par la Tunisie et les dispositions légales internes que fait valoir le rapport de l'État partie, la pratique de la torture reste systématique et les dispositions légales protégeant les détenus semblent rester purement théoriques sans aucune mesure afin de les mettre en œuvre.
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