« Les mouvements forcés de populations, pour diverses raisons, paraissent aujourd'hui plus qu'hier, une préoccupation humanitaire majeure à l'échelle planétaire ». Ainsi, s'exprimait à Yaoundé le 9 septembre dernier, René Emmanuel Sadi. Le ministre de l'Administration territoriale et de la Décentralisation (MINATD), par ailleurs, président du Comité interministériel ad hoc chargé de la gestion des situations d'urgence concernant les réfugiés au Cameroun, procédait à l'ouverture des 6es assises de cette instance dans la salle des conférences de son département ministériel.
Dans le cas précis du Cameroun, les chiffres en la matière ont de quoi attirer l'attention. En effet, les statistiques mises à la disposition des participants à la rencontre du 9 septembre dernier sur le nombre de personnes accueillies par notre pays sont impressionnants : 309 232 étrangers, dont plus de 251 000 Centrafricains répartis en majorité dans les régions de l'Est, de l'Adamaoua et du Nord et 58 000 Nigérians que l'on retrouve pour l'essentiel dans la région de l'Extrême-Nord. A cela, il faut ajouter près de 100 000 déplacés internes. Soit près de 410 000 réfugiés et déplacées à gérer. Du fait de l'hospitalité reconnue au Cameroun, près d'un million de personnes-hôtes sont touchées par le phénomène dans une trentaine de communes dans quatre régions du pays : Est, Nord, Adamaoua et Extrême-Nord. Une situation qui est le fait de l'instabilité que font régner l'instabilité politique en RCA et les rebelles centrafricains dans la partie Est du pays et les exactions de la secte terroriste Boko Haram dans la partie septentrionale.
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