Washington redoute une escalade de la violence au Burundi après l'ultimatum du président Pierre Nkurunziza, qui a demandé aux insurgés de se rendre avant samedi. Les Etats-Unis ont fait part de leur extrême inquiétude aussi face à une rhétorique incendiaires. Les plus hautes autorités multiplient les discours menaçants à l'endroit des habitants des quartiers dits «contestataires» et mobilisent leurs partisans pour tuer si cela s'avérait nécessaire. Des propos qui inquiètent l'envoyé spécial des Etats-Unis pour les Grands Lacs Tom Perriello, invité de RFI vendredi matin.
« Nous sommes préoccupés par le comportement des deux parties au Burundi, car ils éloignent le pays des pourparlers de paix. Le Burundi prend le chemin de l'affrontement. Mais nous sommes avant tout préoccupés par l'ultimatum de cinq jours fixé par le président Pierre Nkurunziza, et par des propos particulièrement incendiaires du président du Sénat, qui a parlé de pulvériser, d'exterminer, et qui a dit que certaines personnes ne sont bonnes qu'à mourir. Les autorités parlent aussi de réponses coordonnées qui renvoient aux pires heures que la région ait connu. », a déclaré dans une interview exclusive à RFI, Tom Perriello, envoyé spécial des Etats-Unis pour les Grands Lacs.
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