Les attentats de Paris revendiqués par l'Organisation Etat islamique ont eu pour effet de briser la glace qui gelait les relations entre la France, les Etats-Unis et la Russie. Au pas de charge, presque, les dirigeants de ces trois pays qui sont parmi les plus puissants du monde, concoctent ensemble un plan de riposte contre le mouvement djihadiste implanté entre la Syrie et l'Irak, dont l'activisme déborde les frontières de son enracinement territorial.
Mieux vaut tard que jamais : François Hollande, Barack Obama et Vladimir Poutine appellent désormais à la mise en place d'une grande coalition internationale contre le terrorisme. Cette semaine, le président français se rendra aux Etats-Unis pour des entretiens avec son homologue américain, puis à Moscou où l'attend le chef de l'Etat russe. Il y a quelques semaines encore, devant le chaos qui s'amplifie en territoires syrien et irakien, Paris, Washington et Moscou jouaient sur les principes immuables de leurs intérêts géostratégiques hérités de la guerre froide pour ne pas voir venir le mal.
...