A la suite de l'Union européenne contre Bujumbura, les Etats-Unis ont brandi des sanctions contre quatre personnalités burundaises dont ils estiment que la responsabilité est suffisamment engagée dans les violences qui ont entraîné la dégradation de la situation sociopolitique de ce pays, suite au coup de force du président Nkurunziza pour se maintenir au pouvoir au-delà de son deuxième mandat constitutionnel. Il s'agit notamment, d'une part, de deux membres influents de l'appareil d'Etat, en l'occurrence Alain-Guillaume Bunyoni, ministre de la Sécurité publique et numéro 2 du régime, et Godefroid Bizimana, directeur général adjoint de la police, pour usage disproportionné de la force contre les opposants.
D'autre part, des opposants au régime, en l'occurrence le général Nyombaré, ex-chef d'état-major de l'armée en exil et chef des putschistes qui ont tenté de renverser sans succès le régime en mai dernier, et un de ses acolytes, Cyrille Ndayirukiye, ex-ministre de la Défense qui est derrière les barreaux, sont aussi frappés par ces mesures. Les sanctions qui leur sont infligées consistent au gel de leurs avoirs et à la restriction de leurs déplacements. Face au drame du peuple burundais, l'on peut saluer la mobilisation de la communauté internationale, qui donne le sentiment de ne pas être indifférente au sort de ce peuple en perdition.
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