Heureux ceux qui reçoivent le Saint-Père chez eux ; bénis ceux qui en profitent pour implorer Dieu de leur venir en aide, pourrait-on lancer au peuple de Centrafrique à quelques jours de l'arrivée du pape François dans leur pays. Il n'est pas besoin de deviner qu'à l'occasion de cette visite sur laquelle pèseront jusqu'au dernier moment bien d'appréhensions sécuritaires à même de la faire foirer, le chef de l'Eglise catholique adressera à la foule bigarrée qui l'accueillera le message de paix et de réconciliation. Les Centrafricains en feront-ils une clé pour leur ouvrir les portes de la concorde nationale avant l'échéance cruciale des élections de fin d'année ?
Nous l'avons écrit ici-même à plusieurs reprises : il n'y a que les Centrafricains, et eux seuls, pour rendre la dignité, la paix et la tranquillité à leur Nation meurtrie. Les pays amis qui leur viennent en aide, la communauté internationale qui se dépense tant depuis des années à travers le déploiement de nombreuses missions d'interposition ou d'accompagnement des « transitions » ne parviendront à aucun résultat tangible si les filles et les fils de ce pays, dont certains se sont mués en Séléka ou en Anti-balaka, ne décideront pas d'enterrer définitivement la hache de guerre.
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