L'économie camerounaise a fait preuve de résilience face au double choc de la chute des prix du pétrole et de la montée des menaces pour la sécurité, et la croissance vigoureuse de 2014 s'est poursuivie en 2015.
La croissance devrait être diversifiée et atteindre 5,9 % en 2015, portée par l'augmentation de la production pétrolière et les secteurs qui profitent de l'expansion actuelle de l'investissement public. L'inflation annuelle devrait s'élever à 2,8 % et n'a pas trop subi les effets de l'augmentation de 15 % des prix administrés des carburants le 1er juillet 2014. Les recettes totales devraient augmenter en 2015 grâce à une forte performance de l'impôt non-pétrolier. Cependant, le déficit budgétaire devrait se creuser et atteindre 5,4 % du PIB, car les recettes souffrent de la baisse des prix du pétrole et les dépenses d'équipement continuent d'augmenter. Le recours à des financements extérieurs, y compris non concessionnels, pour les dépenses d'équipement a entraîné une forte hausse (à partir d'un niveau de base faible) de la dette publique extérieure, qui représentait 17,8 % du PIB fin 2014. Le déficit des transactions extérieures courantes devrait augmenter pour passer à 5,1 % du PIB, du fait de la baisse des prix des exportations et de la vigueur persistante des importations, portée par l'expansion de l'investissement.
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