Il est arrivé à Kinshasa le mercredi, 2 décembre 2015. Said Djinnit, l'Envoyé Spécial du Secrétaire Général des Nations Unies, n'est pas à sa première venue. Cette fois-ci, c'est dans un cadre tout à fait particulier, celui de faciliter le Dialogue politique national inclusif, expressions attribuées à ces assises par le Chef de l'Etat, Joseph Kabila, au terme de l'Ordonnance convoquant ce forum.
Le communiqué de presse de la Mission de l'Organisation des Nations Unies pour la Stabilisation en République Démocratique du Congo (Monusco) est disert, lorsqu'il soutient que Said Djinnit va mettre à profit son temps, pour s'entretenir avec le Gouvernement et les autres parties prenantes afin de discuter des contours de ce dialogue. D'ailleurs, la Monusco affirme pouvoir apporter tout son appui à l'Envoyé spécial Djinnit, dans le cadre de ses rencontres avec toutes les parties. Des questions, alors beaucoup de questions traversent les esprits des observateurs avertis de la scène politique congolaise. Bien qu'ils reconnaissent, tous, que la mission de Said Djinnit est délicate au regard des positions affichées par les uns et les autres dans le microcosme politique congolais, il y a d'abord la question majeure, celle de savoir quelle est le contour réel de la mission de Djinnit. Est-ce une simple facilitation, à l'image de celle que le Président de la République a bien définie dans son Ordonnance annonçant la convocation du dialogue ? Dans l'entendement de ce texte, la co-modération des assises étant assurée par un duo, dont l'un viendrait de la Majorité Présidentielle et, l'autre, de l'opposition politique, c'est en cas de divergence ou de désaccord que la nécessité de recourir aux bons offices d'un facilitateur international aura sa raison d'être.
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