Si Teodorin Obiang N'Guema, le fils du président équato-guinéen, pensait pouvoir échapper facilement aux fourches caudines de la Justice française qui l'a mis en examen dans l'affaire dite des « biens mal acquis », il devrait se raviser. En effet, l'immunité diplomatique brandie par ses avocats pour demander l'annulation de la procédure engagée contre lui, a été rejetée par la Cour de cassation, mardi dernier. Les juges estiment que les accusations dont il est l'objet sont « détachables de l'exercice des fonctions étatiques protégées par la coutume internationale ».
En d'autres termes, il n'y a pas d'immunité qui vaille dans les faits de détournement de fonds publics qui lui sont reprochés. A ce titre, il a beau être second vice-président de son pays, la Justice française est prête à lui demander des comptes sur l'immense patrimoine immobilier, entre autres, estimé à plusieurs millions d'euros, qu'il s'est bâti en Gaulle. C'est dire qu'avec la validation de cette mise en examen, ce n'est pas demain la veille que les déboires judiciaires du rejeton du maître de Malabo prendront fin dans l'Hexagone.
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