L'identité d'au moins quatre témoins protégés a été diffusée par erreur, dit-on, par la Cour pénale internationale (CPI) lors d'une audience à huis-clos pendant laquelle les micros n'étaient pas fermés. Ces témoins étaient classés dans la catégorie « insiders » autrement dit, des repentis censés pouvoir décrire le fonctionnement du régime de Laurent Gbagbo de l'intérieur et avaient à ce titre été placés sous le système de protection de la Cour.
Les blogueurs qui n'en demandaient pas mieux, se sont procurés rapidement l'enregistrement qu'ils ont vite mis en ligne par le mode streaming sur le site internet de la CPI. La responsabilité technique de la Cour n'est pas, a priori, engagée dans cette faute technique, mais sa responsabilité morale ne souffre d'aucun débat. N'empêche que les conséquences et les implications sont gravissimes.
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