«Tout en respectant le principe démocratique, la souveraineté et la latitude de chaque association membre de voter pour le candidat de son choix, le Comité exécutif invite toutes les 54 associations membres de la CAF à réserver leurs suffrages au Cheikh Salman Bin Ibrahim Al Khalifa lors de l'élection à la présidence de la FIFA du 26 février 2016 à Zurich.»
C'est en ces termes que le comité exécutif a appelé ses membres à soutenir le Bahreïni lors du scrutin du vendredi 26 février prochain. Un choix qui peut surprendre plus d'un quand on sait que dans cette course à la succession du président démissionnaire, Sepp Blatter, figure un représentant du continent africain. En occurrence le Sud-africain Tokyo Sexwale. Ambassadeur de l'Afrique à cette élection, la logique aurait voulu que la CAF se tienne debout derrière lui. Même s'il avance ne pas se sentir trahi par cette attitude de l'instance dirigeante du football continental, l'homme d'affaires sud-africain et ancien compagnon de Nelson Mandela ne s'avoue pas vaincu. Mieux, il se réjouit d'être le porte-étendard africain. «Je reste dans la course à la FIFA. Je ne me sens pas du tout trahi par la CAF. Je suis heureux d'être le seul candidat africain dans cette course. Ce serait une honte s'il n'y avait pas de candidat issu du continent», a-t-il confié. Et il ne pensait pas si bien dire. Ce serait une vraie honte si le continent le mieux représenté à la FIFA n'a pas de candidat. Surtout que c'est un Africain, Issa Hayatou, qui fait office de président intérimaire de l'instance faîtière du football mondial. Mais dans un monde où le jeu des intérêts est le plus cultivé, la CAF a tout simplement "vomi" son fils au profit du président de la Confédération asiatique de football, Cheick Salman ben Ibrahim Al-Khalifa, membre de la famille royale du Bahrein.
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