Sénégal: Le CESAG et HEC Montréal signent une convention pour deux programmes d'excellence

De gauche à droite : M. Hassan TAGHVAI Directeur de la Formation des Cadres et Dirigeants à l’international de HEC MONTREAL, le Directeur de HEC MONTREAL M. Michel PATRY, le Dr. Daouda THIAM Administrateur du CESAG, le Directeur Général du CESAG Pr. Boubacar BAIDARI, son Excellence M. l’Ambassadeur du Canada au Sénégal et Mme Aminata HAIDARA Directeur du Centre Ouest-africain de Formation et d’Etudes Bancaires (COFEB) représentant le Président du Conseil d’Administration du CESAG le Gouverneur de la BCEAO
17 Février 2016

Deux Grandes Écoles, le Centre Africain d’Études Supérieurs en Gestion (CESAG) et HEC Montréal ont signé le mardi 16 février 2016 à Dakar une convention de partenariat pour les programmes Baccalauréat en Administration des Affaires (niveau Bac + 4) ou B.A.A 2 + 2 et «l'essentiel du MBA». Ces deux programmes dont le premier vise les jeunes talents de l'Afrique de l'Ouest et le second les cadres supérieurs, ambitionnent de rendre accessible des formations d'un niveau de qualité de classe international.

Deux écoles d'excellence se retrouvent une fois de plus pour fournir au marché africain un personnel prêt à répondre aux attentes et des cadres dotés d'une vision stratégique. Il s'agit du Centre Africain d’Études Supérieurs en Gestion (CESAG) et HEC Montréal. Après un compagnonnage chargé d'histoire, les deux institutions poursuivent dans la continuité.

C'est dans ce cadre que le Pr. Boubacar Baidari, Directeur Général du CESAG et son homologue de HEC Montréal, M. Michel Patry, ont procédé à la signature d'une convention pour deux programmes. Il s'agit du programme d'échange d'étudiants entre le Programme Grande Ecole du CESAG et le Baccalauréat en Administration des Affaires (B.A.A. 2+2) de HEC Montréal, ainsi que celui de formation qualifiante dénommée « l'Essentiel d'un MBA » de HEC Montréal.

Le Directeur Général du CESAG confie que l'objectif du programme Grande École est de former des jeunes talents aptes à valoriser et à transformer les potentiels de l'Afrique en richesse réelle. « Ce programme développe chez ses étudiants des compétences permettant l'accès aux carrières de responsabilité et de décision dans les entreprises et autres organisations ».

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Le Pr. Boubacar Baidari d'assurer que le programme sera conforme au BAA de HEC Montréal et entièrement dispensé au CESAG par des enseignants provenant des deux institutions partenaires. Avant de préciser que « les étudiants ayant réussi les deux premières années d'études du programme au CESAG pourront poursuivre les deux dernières années du curriculum à HEC Montréal s'ils respectent les conditions d'admission prévues ». Avant de préciser que ce programme vise les jeunes bacheliers scientifiques qui ont pu passer le Baccalauréat avec la mention et qui ont eu des moyennes assez élevées de la seconde à la terminale.

Le Directeur de HEC Montréal, M. Michel Patry, ajoute que « Déjà offert avec notre partenaire CTBU en Chine, MDI en Algérie et MSB en Tunisie, ce « B.A.A. 2 + 2 » sera le premier du genre offert par l'École en Afrique subsaharienne ». Il met en exergue les faveurs offertes aux étudiants de ce programme qui pourront bénéficier d'un certain nombre de bourses d'exemption des droits de scolarité au Canada.

Le deuxième programme de ce partenariat CESAG-HEC Montréal est « L'essentiel d'un MBA », qui est une formation qualifiante en management destinée aux cadres et aux dirigeants, sous forme de neuf séminaires étalés sur une année à Dakar et dans la sous-région. M. Baidari du CESAG salue le caractère d'excellence de ce programme. A son avis, c'est une manière de rendre accessible une formation qui devait être plus onéreux au cas où le cadre faisait le déplacement vers le Canada. Avant d'avancer que « les prix de la formation seront bientôt disponibles. Les deux parties sont en négociation pour déterminer des coûts qui sont à la mesure de la sous-région ».

Le Directeur Général du CESAG considère que ce partenariat témoigne de la volonté des deux institutions de travailler en synergie en mutualisant les ressources professorales et logistiques pour offrir aux étudiants et aux cadres de la région de l'Afrique francophone deux programmes exceptionnels de par leur qualité et leur originalité. « Nous sommes fiers de les réaliser avec l'un des meilleurs Business schools de renommée internationale », s'est il réjoui.

Rappelant l'identité de centre d'excellence du CESAG, M. Baidari insiste sur la volonté de s'ouvrir à l'ensemble des classes sociales. « C'est vrai que la formation coûte cher au Canada. C'est pourquoi elle a été délocalisée en Afrique pour qu'on puisse la faire à un prix abordable. Dans le cadre de ce partenariat, il y a des bourses qui peuvent être disponibles au niveau du Canada mais aussi au niveau du CESAG. Ce qui contribuerait à atténuer le coût pour la plupart des étudiants ».

La convention a été signée en présence de Mme Aminata Haidara, Directeur du Centre Ouest-africain de Formation et d'Etudes Bancaires (COFEB) représentant le Président du Conseil d'Administration, le Gouverneur de la BCEAO, du Dr. Daouda Thiam, Administrateur du CESAG, de M. Tidiane Sylla ancien Directeur Général du CESAG, et de son Excellence Monsieur l'Ambassadeur du Canada au Sénégal, M. Philippe Beaulne.

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Tidiane Sylla, Ancien Directeur Général du CESAG : « Je suis très heureux de voir qu'aujourd'hui HEC Montréal a renoué son partenariat avec le CESAG »

« Le CESAG est un espace d'intégration de la sous-région. C'est cet esprit qui a présidé à sa naissance décidée par les pères fondateurs. Cette vision s'est appuyée sur le travail d'un certain nombre de personnes. Le CESAG est lié au Canada depuis très longtemps car son étude de pré-investissement a été réalisée par un cabinet canadien qui, à l'époque, avait un partenariat avec HEC. On a un vieux partenariat avec HEC Montréal. Moi-même je suis un produit de cette école.

Je suis très heureux de voir qu'aujourd'hui HEC a renoué son partenariat avec le CESAG. Je suis heureux aussi de voir que ça se passe dans un contexte où des transformations très importantes s'opèrent dans la sous-région, avec la Banque Centrale et tous les changements notés dans l'économie. Dans ce rôle de la BCEAO, le CESAG devra jouer un rôle fondamental que ce soit dans le domaine de la finance islamique, que ce soit la monnaie unique vers laquelle nous tendons. La banque s'occupe des réserves mais aussi des ressources humaines et c'est très important ».

Ambassadeur du Canada au Sénégal : « Il est donc important de nouer des partenariats qui créent des synergies »

« Il s'agit d'une convention entre deux institutions d'excellence, qui ont fait leur marque, non seulement chez eux mais à l'extérieur. Un système éducatif solide, performant et en prise avec les réalités économiques et le marché du travail, et ce, à tous les niveaux, est essentiel au développement durable d'un pays.

Si l'économie canadienne est compétitive, c'est en partie parce que nos étudiants sont préparés à apporter leur contribution au développement économique, social et intellectuel au Canada. Nous sommes dans un monde qui se globalise et où la mobilité des idées et des personnes tend à augmenter. Il est donc important de nouer des partenariats transfrontaliers, des partenariats qui soient au bénéfice de tous les partenaires et qui créent des synergies.

L'ambassade du Canada est fier de ce nouveau partenariat entre deux institutions d'excellence, une sénégalais et une canadienne, qui permettra aux étudiants d'étudier dans les deux pays, en suivant non seulement un excellent cursus éducatif mais en acquérant de riches connaissances et expériences. Les compétences acquises par les nouveaux diplômés de ce partenariat permettront une meilleure mobilité dans le milieu du travail et on l'espère renforcera l'entrepreunariat dans la zone UEMOA, pour une plus grande prospérité du pays ».

Daouda Thiam, Administrateur du CESAG : « L'Afrique sera vraiment le continent de demain que si les hommes sont mieux formés »

« En tant membre du Conseil d'Administration, je me réjouis de voir que notre plan stratégique est en train d'être déroulé de la façon dont nous l'avons exactement prévu. On est au mois de février et depuis le mois de janvier nous en avons déjà signé deux. Ce qui montre que l'équipe en place est extrêmement dynamique et est en train réellement de réaliser ce dont nous l'avons mis en place.

Au-delà de la boite à outil qui sera composée de différentes matières que nos étudiants vont avoir à apprendre c'est le brassage des hommes qui est extrêmement important. Si aujourd'hui deux personnes de chacune des parties devaient faire des affaires, ça irait très vite. C'est ce qu'il faut aller aussi chercher au-delà de l'information. La finance est la même partout dans le monde ainsi que la comptabilité. Mais les relations humaines sont importantes à développer et c'est de là que partiront demain les futures réussites de l'Afrique.

Quand on regarde les rapports de McKinsey et d'autres grands cabinets au plan international tout le monde parle de l'Afrique. Mais elle sera vraiment le continent de demain que si les hommes sont mieux formés. Donc nous avons besoin d'une jeunesse bien formée. Sur ce plan là je pense que le CESAG est en train de jouer un rôle extrêmement important. C'est capital aussi bien pour l'ensemble des pays de la sous-région avec son rôle d'intégrateur en regroupant pendant trois ans des jeunes issus du Sénégal, de la Côte d'Ivoire, du Mali, du Niger ensemble ensuite se retrouver dans le monde des affaires.

Nous, en tant que Conseil d'Administration, on est extrêmement fier et nous continuons à féliciter notre équipe dirigeante, le conseil pédagogique et mon ami Tidiane Sylla, pour avoir été à l'origine de cette école. Nous remercions nos amis du Québec qui nous ont toujours soutenu et je suis sûr que le meilleur est devant ».

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