Douze mois, jour pour jour, après le déclenchement de la crise en cours, le Burundi est dans l'impasse. Pouvoir et opposition ayant choisi la voie de la violence plutôt que celle du dialogue. Chaque jour qui passe, la chronique mondaine est alimentée par des scènes de barbarie,
d'assassinats, d'enlèvements et d'attaques armées. On dirait que la décennie de guerre civile qui a abouti aux Accords de sortie de crise d'Arusha n'a pas été édifiante pour amener suffisamment les uns et les autres à s'assagir. Comme si les milliers de Burundais tombés et le sang versé au cours de cette macabre décennie n'ont pas suffi, revoici le Burundi qui réédite cette tragédie. Un conflit de trop qu'on aurait pu éviter au pays de Melchior Ndandaye, le tout premier président démocratiquement élu en 1993 et assassiné quelques mois après, si et seulement si les principaux acteurs de la scène politique avaient fait preuve de bon sens dans l'interprétation des textes et de patriotisme dans leurs actes.
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