Ancien président de la Commission des lois, l'avocat Abdoulaye BABOU joue les arbitres entre le Pds et son ex-membre Aliou SOW. Contacté parWalf, il affirme que les libéraux n'ont pas la prérogative de désigner le successeur du député Ousmane NGOM démissionnaire. «Ce n'est pas le Pds qui doit choisir le député entrant ou sortant, même si le député est investi par son parti. Dès qu'il est élu, il a un mandat représentatif, il représente le peuple à l'Assemblée nationale», dit-il d'emblée. Me BABOU explique que le règlement intérieur de l'Assemblée nationale règle le problème du député qui a déjà pris fonction, mais ne s'occupe pas du candidat-député. «Le Pds a tort de dire qu'Aliou SOW, ayant démissionné du Pds, ne peut pas être député parce que SOW n'est pas encore député. Et à ce titre, il n'est pas encore régit par le règlement de l'Assemblée nationale», explique l'ancien député libéral.
Abdoulaye BABOU souligne que tous les candidats députés investis par des partis ou de coalitions de partis, soit sur la liste nationale soit sur la liste majoritaire départementale, on reprend les résultats proclamés par le conseil constitutionnel pour effectuer des remplacements. Ainsi, note-t-il, si c'est sur la liste nationale et si c'est un homme, le démissionnaire doit être remplacé par un homme. Et si c'est une femme, c'est une femme qui doit lui succéder, au nom du principe de parité. «Il en est de même si c'est la liste départementale», soutient-il, ajoutant que pour remplacer Ousmane NGOM élu, on puise sur la liste nationale. Et c'est Mamour CISSE qui suit sur la liste qui doit être installé d'abord comme député, indique Me BABOU qui ajoute que ce dernier doit venir en plénière et être installé. Et s'il veut, ensuite, il adresse sa lettre de démission au président de l'Assemblée nationale qui prend acte. Après on prend le suivant sur la liste et c'est Aliou SOW.
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