Il y a maintenant près de trois semaines que des familles de militaires, policiers et gendarmes tchadiens sont sans nouvelle de l'un des leurs, disparus depuis le 9 avril, date de leur vote pour la présidentielle. Selon l'opposition qui a la première alerté sur ces cas, ces hommes auraient disparu pour n'avoir pas voté pour Idriss Déby, le président sortant officiellement réélu. Vingt jours plus tard, Amnesty International et la Ligue tchadienne des droits de l'homme exigent que la lumière soit faite sur cette affaire.
Combien sont ces disparus ? Au moins une vingtaine, selon la Ligue tchadienne des droits de l'homme (LTDH) qui se base sur les témoignages de familles qu'elle a recueillis. Ils sont peut-être davantage. Plusieurs autres organisations tchadiennes de défense des droits humains ont été saisies par des familles. Ces organisations sont en train de recouper leurs chiffres. Et les témoignages continuent d'arriver.
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