C'est à croire qu'il se fait vieux ou alors, à force de jouer des matches sans enjeux, il n'a vraiment pas mouillé le maillot. Teodoro Obiang Nguema Mbasogo n'a en effet obtenu que 93,7% des voix à la présidentielle du 24 avril dernier, dont les résultats provisoires ont été rendus publics hier. Rendus publics, c'est une façon de parler, car en réalité, dans ces démocratures, l'issue des scrutins est toujours jouée d'avance et laisse peu de place à la surprise. L'inconnu étant juste le score avec lequel le grand timonier va l'emporter.
Et là, force est de reconnaître que celui qui vient de briguer un nouveau mandat de sept ans n'a pas été à la hauteur de sa réputation. Puisque c'est la première fois qu'il descend en dessous de la barre des 95%. Pour quelqu'un qui a l'habitude de la perfection électorale, il y a de quoi s'inquiéter ; surtout que d'élection en élection, il ne fait que régresser dangereusement. Pour mémoire en effet, rappelons qu'à la présidentielle de 1989, Obiang culminait à 99,96% des voix. Petite baisse de forme sept ans plus tard avec seulement 99% des suffrages, puis 97,1% en 2002 et 96,7% en 2009. A ce rythme, dans cinquante ans, si Dieu lui prête vie, il risque de chuter à un score déshonorant de 70%.
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