Un même peuple séparé par une frontière artificielle, c'est bien le cas de la Gambie et du Sénégal. Un jour, il ya plus de 30 ans, j'ai atterri à Banjul avec un avion, le soir, j'ai assisté à un spectacle animé par un artiste sénégalais, Youssou Ndour, je crois. J'avais l'impression qu'il n'y avait pas de différence entre Banjul, Thiès ou Kaolack quand j'ai vu les Gambiens danser et vibrer comme nous. Pourtant, malgré notre culture commune wolof, diola, mandingue et autres et la tentative avortée de la Sénégambie, nous sommes toujours séparés par la frontière tracée par les colonisateurs européens.
Cependant, personne ne pourra jamais empêcher que les habitants de Nioro du Rip, de Médina Sabakh, Farafenni et Mansa Konko et ceux de Karang, Barra et Banjul, partagent leurs cérémonies de mariages de chants religieux de baptêmes et autres condoléances, selon les mêmes rites vieux de plusieurs siècles et même avant le tracé de cette frontière.
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