La dernière journée du Forum sur le renforcement des capacités s'est achevée à Harare, au Zimbabwe, par un discours appelant à une plus forte implication des partenaires et des États membres, ainsi qu'à une collaboration plus étroite.
HARARE, Zimbabwe, 6 mai 2016,-/African Media Agency (AMA)/- La Fondation pour le renforcement des capacités en Afrique (ACBF), organisateur du Forum qui fête aussi ses 25 ans, a été applaudie par les délégués, parmi lesquels figuraient des ministres africains, des dirigeants d'organismes continentaux, des partenaires et membres du Conseil des gouverneurs de l'ACBF, des représentants des secteurs privé et public, pour sa contribution à la mise en œuvre du programme de développement du continent. Toutefois, les délégués ont convenu à l'unanimité que les capacités sont toujours le chaînon manquant qui entrave la réalisation des objectifs de transformation socioéconomique du continent. Et l'ACBF a un rôle central à jouer pour combler ces insuffisances en matière de capacités.
Membre d'un panel, Patrick Chinamasa, le gouverneur de l'ACBF pour le Zimbabwe et ministre des Finances et du Développement économique, a insisté sur l'importance de renforcer les capacités afin que les Africains puissent trouver eux-mêmes des solutions. Les solutions conçues par des personnes qui ne comprennent pas l'environnement de nos pays ne peuvent conduire à un développement réussi.
« La mise en œuvre de programmes qui ne sont pas les nôtres ne peut mener à un développement durable », a-t-il affirmé. Pour qu'un programme soit réussi, les connaissances, les compétences et l'expérience sont essentielles.
Dans son discours, Dr Hespina Rukato, ancienne directrice générale adjointe du Nouveau partenariat pour le développement africain (NEPAD), a exhorté les gouvernements africains à adopter une approche plus intégrée du développement socioéconomique et du changement : « Nous devons mettre fin à la culture du cloisonnement qui limite l'impact du changement ; nous devons exploiter les synergies existantes ». Elle a souligné qu'il y avait urgence à mettre en place des initiatives de renforcement des capacités sur le continent : « Nous avons besoin d'un agenda à mettre en œuvre immédiatement ».
À la clôture du Forum, le secrétaire exécutif de la Fondation pour le renforcement des capacités en Afrique, le professeur Emmanuel Nnadozie, a rappelé l'importance de l'institution continentale et du rôle qu'elle joue, en tant que quatrième institution de développement en Afrique, aux côtés de l'Union africaine, de la Commission économique pour l'Afrique et de la Banque africaine de développement. « L'ACBF possède clairement un avantage comparatif, qu'il s'agisse de son expérience, de sa compréhension des réalités sur le terrain et, bien entendu, de son expertise dans le renforcement des capacités. Nous avons aligné nos interventions sur les priorités nationales et continentales et élaboré des programmes pour combler les insuffisances les plus criantes dans le domaine des capacités. Nous avons mis l'accent non seulement sur le développement des compétences, mais aussi sur les manières de retenir, harmoniser et utiliser ces compétences », a-t-il précisé.
Par ailleurs, M. Nnadozie a souligné le fait qu'il s'agissait d'une relation réciproque et il a demandé aux États membres de collaborer plus étroitement, et de s'impliquer davantage au niveau politique et financier. « La main droite et la main gauche doivent s'aider pour que l'on puisse avancer ».
M. Chinamasa a rappelé que le changement transformationnel n'était pas un événement mais un processus. Durant les trois journées du Forum, les délégués ont répété que le renforcement des capacités était un projet à long terme et une responsabilité collective. « C'est aujourd'hui ou jamais ; nous ne pouvons nous offrir le luxe de perdre plus de temps », a ajouté le Vice-président du Zimbabwe, Phelekezela Mphoko.
L'ACBF organise une conférence des donateurs qui se déroulera à Abidjan fin juin et sera accueillie par le gouvernement de Côte d'Ivoire. Ce sera l'organisation pour la Fondation de lancer son plan pour les cinq prochaines années. L'année 2015 a été une année record en termes de contributions des gouvernements africains. Il est important de continuer à honorer ses engagements, selon M. Nnadozie, car les contributions permettent d'obtenir davantage de fonds grâce auxquels une révolution des compétences sera possible.
L'Afrique doit toujours relever plusieurs défis importants et les capacités demeurent le maillon manquant qui entrave la résolution de ces difficultés. Lorsque les Africains posséderont ces compétences, ils seront alors maîtres à bord.
Distribué par African Media Agency (AMA) pour La Fondation pour le renforcement des capacités en Afrique (ACBF).
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Source: La Fondation pour le renforcement des capacités en Afrique (ACBF)