On se souvient, le 28 avril dernier, la Cour de cassation avait procédé à l'annulation de mandats d'arrêt émis par la Justice militaire contre certaines personnalités dont Blaise Compaoré et Guillaume Soro, dans le cadre de l'affaire Thomas Sankara et du putsch manqué du Général Gilbert Diendéré. Cet acte, qui suscite bien des commentaires aujourd'hui au pays des hommes intègres, avait été justifié par un problème de vice de forme.
Plus d'une semaine après cette annulation, cette thèse semble se conforter au regard des éléments suivants : d'abord, le juge civil, Sébastien Rapademnaba, qui était en détachement au tribunal militaire, a été remercié et renvoyé à son service d'origine. Ensuite, à peine les mandats annulés, les autorités judiciaires en charge des dossiers ont laissé entendre que toutes les erreurs constatées ont été corrigées et que tous les mandats mis en cause seront rectifiés et relancés par le juge d'instruction. La matérialité de l'erreur de la procédure a été officiellement donc admise. Malheureusement, l'on peut faire le constat que ce cas n'est pas isolé.
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