Rien n'illustre mieux le fossé qui se creuse inexorablement entre la France et ses partenaires africains que ce qu'il est advenu vendredi lors de la visite éclair effectuée à Bangui par François Hollande.
Outre le fait qu'elle n'a duré que quelques heures, empêchant par conséquent tout contact approfondi avec les autorités de la Centrafrique, l'escale éclair du président français sur la route du Nigéria avait, semble-t-il, pour seul objectif de confirmer la fin de l'opération "Sangaris" qui permettait jusqu'à présent à l'armée française de participer activement au rétablissement de la paix dans ce pays dévasté par la guerre civile. Une attitude justifiée officiellement par les engagements de cette même armée sur divers fronts en Afrique et au Moyen-Orient, mais qui s'avère étrange, pour ne pas dire plus, lorsque l'on considère la réalité sur le terrain.
...