La bouée de sauvetage financière des réseaux terroristes est au centre de la recherche de nouveaux concepts dans la lutte contre le terrorisme et la prévention de l'extrémisme violent. Aucune organisation terroriste, que ce soit Al-Shabaab, Daech ou Boko Haram n'est en mesure de fonctionner sans ressources, surtout financières. Comme avec la plupart des groupes armés réguliers, les combattants doivent être payés, l'équipement doit être acheté et, si le groupe vise à contrôler un territoire, une bonne assise financière est indispensable. Même si l'on se focalise sur les flux financiers illicites, il est important de savoir gérer les attentes.
A l'image de toutes les transactions financières clandestines, l'apport financier illicite aux réseaux terroristes est opaque et, pour la plupart, non déclaré ou enregistré. A l'instar des actions sur le crime organisé, le filtrage des flux financiers illicites vers les réseaux terroristes est un véritable travail de Sisyphe qui influence à peine les résultats escomptés. Néanmoins, le Groupe d'action financière de l'ONU, les résolutions du Conseil de Sécurité 2195 (2014), les mécanismes de sanctions des Nations unies et d'autres instruments sont en place pour contrer activement les transactions illicites.
...