Notre Plan national de développement (Pnd) 2016-2020 a été présenté la semaine dernière aux bailleurs de fonds à Paris. Si du côté des institutions financières internationales nous en avons eu plus que nous ne demandions, du côté des investisseurs privés, il en a été autrement.
Nous en avons eu moins que souhaité. Que faut-il en déduire ? Il faut en déduire que nous devons persévérer dans l'effort de redressement de notre pays et dans les actions susceptibles de le rendre plus attractif. Nous ne sommes pas les seuls à solliciter les investisseurs. Et ces investisseurs iront forcément là où ils se sentent le plus en confiance. Il n'y a pas très longtemps, la Côte d'Ivoire était tout simplement infréquentable. Pendant une dizaine d'années, nous avons vécu au sud du pays, à l'ère des escadrons de la mort, des saccages de biens, surtout ceux appartenant à des Français et généralement aux Européens, des barrages policiers destinés au racket à tous les carrefours, sur tous les ponts, aux entrées et sorties de toutes nos villes. Pendant ce temps, dans le nord du pays, nous vivions sous la coupe des rebelles pillards qui enfermaient des hommes dans des conteneurs exposés au soleil. Le pays n'a été véritablement repris en main qu'à partir d'avril 2011. Cela fait déjà cinq ans. Mais que de travail abattu pendant ces cinq ans ! Notre pays qui se classait dans les bas-fonds de tous les indicateurs de développement remonte peu à peu à la surface. Et en cinq ans, nous sommes passés d'une croissance négative à une croissance à deux chiffres, et toutes les infrastructures sont en train d'être réhabilitées.
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