Mercredi 25 mai 1955, à Yaoundé, l'armée coloniale tire sur des manifestants aux mains nues, en provenance du quartier Mokolo, qui se rendent à l'Hôpital Central pour retirer le corps d'un boy assassiné par un colon trois jours auparavant.
Il y a des morts. La ville est bouclée. Le couvre-feu est instauré, de 6 heures du soir à 6 heures du matin. Roland Pré, le Haut-commissaire de la République française au Cameroun, est enfin parvenu à noyer, dans le sang, la contestation du colonialisme, dans ce territoire sous tutelle des Nations Unies, à l'administration confiée à la France. Retour sur ce triste événement.
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