Le chaos économique va-t-il succéder au chaos politico-sécuritaire en Libye ? La question se pose alors que la bataille des institutions continue de faire rage. Il y a toujours trois gouvernements dans le pays : celui basé à Tripoli, issu du congrès général national, celui d'al-Bayda issu de la chambre des représentants de Tobrouk et enfin celui soutenu par l'ONU et qui a débarqué fin mars à Tripoli. Mais il y aussi deux banques centrales. Et celle de l'Est libyen, qui n'est pas reconnue, continue de faire de la résistance. En pleine crise des liquidités, elle a décidé d'imprimer ses propres dinars libyens.
Fayez el-Sarraj pensait la question réglée. A son arrivée à Tripoli, la banque centrale basée dans la capitale, la seule reconnue, s'était rangée derrière lui. Mais c'était compter sans l'autre banque centrale, celle de l'Est libyen liée aux autorités de Tobrouk.
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