La salle des fêtes de l'immense complexe gouvernemental de Lusaka n'a pas désempli en cette soirée culturelle offerte jeudi, 26 mai, à Lusaka, aux délégués des Assemblées annuelles de la BAD.
Pour joindre l'utile à l'agréable, le gouvernement zambien représenté par Alexander B. Chikwanda, MP, ministre des finances de la République de Zambie et son hôte, le président du Groupe de la BAD, Akinwumi Adesina. Le ministre Chikwanda a souhaité la bienvenue aux délégations des pays membres régionaux de la Banque, en Anglais et en Français. Le répertoire était composé d'un sketch sur le thème de l'Energie et du changement climatique, interprété par Barefoot, d'une variété de musiques et danses du terroir zambien exécutées par des groupes culturels.
L'ambiance était fortement imprégnée de l'héritage de l'homme bantu pour qui l'art manifeste l'esprit de son existence sur cette terre des êtres humains. Il est ainsi l'objet de croyance à un être suprême qui règne dans l'univers, tout en faisant le lien entre les ancêtres et les vivants; ainsi, qu'il fait également partie du savoir-faire communautaire dans cette société des hommes intègres.
Les artistes se sont évertués à livrer différents messages relatifs au monde des esprits, des « génies » et des « ancêtres primordiaux » plus proche de la société humaine que l'univers proprement divin. Les masques portés représentent quant à eux les génies et l'esprit de ses totems protecteurs. D'où les danses masquées communes à l'aire bantu de cette Afrique orientale, cette Afrique de grands lacs. Il faut aussi relevé le rôle du tambour qui est essentiel à la vie: il est mêlé aussi bien aux gestes profanes que sacrés. La boucle de la soirée a été le dîner et un défilé de mode des habits traditionnels et modernes des stylistes zambiens (Angela Nyirenda et Maureen Lilanda).
La particularité de cette soirée culturelle, c'est la famille apparentée des musiques, des danses, des masques et des parures de l'aire Bantu. La force des mots comme celui prononcé par un des groupes de danses traditionnelles : « Yaka, Yaka » qui signifie vient et que l'on retrouve aussi bien dans certaines communautés ethniques du Congo et du Sud-Est du Gabon.