Cameroun: Les Camerounais ont-ils cessé de lire ?

Un collègue s'amuse à un petit jeu. Appelons le « livre contre téléphone portable ou tout autre objet : qui sera emporté par les voleurs » ? Le livre abandonné sur une chaise, dans une salle bondée, n'a pas bougé d'un iota.

Le même livre « oublié » sur la malle arrière d'un véhicule, dans un parking très fréquenté, est lui aussi retrouvé intact des heures après, sans aucun stress. Il n'y a même pas eu un curieux pour le feuilleter, de manière à identifier le propriétaire et lui restituer son bien. Autre lieu, même scène : les stands d'un salon du livre organisé dans les locaux de la Communauté urbaine de Yaoundé, il y a quelques années. « Les organisateurs avaient mis les petits plats dans les grands : de beaux livres pour tous les âges et à de petits prix. Pour ne rien gâcher, des rafraîchissements et des amuse-gueules gratuits avaient été prévus en grande quantité pour les participants. Il y avait même de la bière à pression. Et je vous assure, pendant deux jours, il n'y avait pas l'ombre d'un visiteur, même pas les badauds qui écument habituellement la zone. Je n'ai jamais oublié cette scène. D'ailleurs, j'ai compris ce jour-là que nous avons un problème avec les livres », confie une journaliste.

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