Depuis quelque temps, en se rasant tous les matins, ils rêvaient d'être calife à la place du calife. Mais voilà, le rêve s'est subitement brisé, brusquement transformé en cauchemar en plein éveil. Il a suffi pour cela, à la Justice de leur pays - le plus souvent aux ordres - de s'occuper de leur cas, d'en faire leur affaire sur ordre venu « d'en haut » ! Désormais, les juges s'emploient à obtenir leur scalp. Mais tant qu'ils la bouclaient, tant qu'ils ne pensaient pas le moins du monde à lorgner le fauteuil du chef, ils pouvaient continuer à « manger » tranquillement.
C'est le moins qu'on puisse dire sur le sort de tous ces anciens membres du sérail en Afrique - en particulier dans sa zone centrale - qui ont décidé d'enfiler le costume de l'opposant pour obtenir le changement dans leur pays. Le dernier exemple en date est celui de l'opposant gabonais, Jean Ping qui n'est autre que l'ancien président de la Commission de l'Union africaine, récemment sommé de se présenter devant la Justice. Des tuiles qui lui tombent sur la tête sans doute parce que, quelque part, il a eu l'outrecuidance de se porter candidat à la présidentielle à venir dans son pays. Il est notamment accusé « d'atteinte à l'ordre et à la sécurité publics».
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