La BAD soutient la 2ème phase du programme d'appui aux réformes des finances publiques

29 Juin 2016
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African Development Bank (Abidjan)

Le Conseil d'administration de la Banque africaine de développement (BAD) a approuvé un don du Fonds africains de développement (FAD) de 16,85 millions de dollars ; un Prêt FAD de 6,1 millions de dollars; et un don de la Facilité d'Appui à la Transition (FAT) de 21,3 millions de dollars en faveur du Tchad, soit un montant total de 44,2 million de dollars pour le financement de la seconde phase du programme d'appui aux réformes des finances publiques (PARFIP-II).

L'objectif de développement du PARFIP-II est de consolider et de renforcer la qualité de la dépense publique et créer les conditions favorables à la diversification des sources de croissance du afin de stimuler une croissance inclusive, à travers deux composantes opérationnelles : (i) Appui au renforcement de la qualité de la dépense publique ; et (ii) appui à la diversification de l'économie. PARFIP-II fournira aussi l'assistance financière dont le pays a urgemment besoin pour faire face au double déficit budgétaire et externe causé notamment par la chute du cours mondial du pétrole et l'accroissement de l'insécurité régionale.

Malgré des progrès appréciables enregistrés en termes de gouvernance économique et financière, le Tchad continue de faire face à des contraintes majeures pour son développement. Les principaux défis sont notamment : (i) les pressions sécuritaires émanant de l'instabilité de la sous-région ; (ii) le contexte international qui est encore caractérisé par la persistance de la baisse des cours des matières premières (notamment des hydrocarbures) ; (iii) l'inadaptation des instruments budgétaires pour une exécution satisfaisante des lois de finance ; et (iv) la faible diversification des sources de croissance pour réduire la très forte dépendance du pays du secteur pétrolier.

Les principaux résultats attendus du Programme qui contribueront à l'atteinte de son objectif de développement sont : (i) le renforcement de la crédibilité du budget; (ii) le renforcement de la classification budgétaire pour améliorer la transparence de la gestion des dépenses publiques; (iii) l'apurement des arriérés intérieurs dus aux fournisseurs privés de l'État; (iv) l'amélioration du climat des affaires et du rang du Tchad dans les classements mondiaux sur la compétitivité de l'économie; (v) l'accroissement des surfaces irrigables exploitées de 0,5% en 2015 à 1% en 2018 ; et (vi) la contribution du secteur manufacturier non pétrolier au PIB passe de 1% sur la période 2005-2010 à 3% en 2018.

Le Directeur du Département de la Gouvernance et des Réformes Economiques et Financières, Jacob Mukete a indiqué que « le manque de soutien aux efforts du Tchad pour consolider la stabilité macroéconomique pourrait entraîner des risques plus grands, comme la remise en cause des gains de réformes des dernières années qui pourrait avoir des graves implications pour le développement du pays et déstabiliser en plus la région ».

Le programme a été préparé en étroite coordination avec les Fonds Monétaire International (FMI) la Banque mondiale et l'Union européenne, notamment dans le choix des domaines des réformes contribuant à renforcer la stabilisation fiscale entamée au cours des deux dernières années et appuyer les réformer structurelles visant à améliorer le climat des affaires ; diversifier les sources de croissance économique notamment en renforçant la résilience agricole et en améliorant la qualité de la main d'œuvre (particulièrement à travers l'accent mis pour la protection des dépenses sociales d'éducation et de formation professionnelle et plus spécifiquement sur l'éducation des filles).

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